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Les émissions de GES du secteur agricole

(01/03/2016)

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que les émissions de GES liées à l'agriculture, aux forêts et à la pêche ont quasiment doublé au cours des cinquante dernières années. En 2014, elles représentaient 24 % des émissions mondiales, juste après la production d'énergie et de chaleur, traduisant ainsi une expansion des productions agricoles totales dans les pays du sud, Chine et Inde en tête.
Au niveau national, le secteur agricole vient également en deuxième position, après le secteur énergétique avec une part évaluée à 21,3% des émissions de GES en 2012, selon la 3ème communication nationale du Maroc à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, publiée en janvier 2016.

Ces chiffres s'expliquent par le fait que le secteur agricole représente la première source émettrice de deux gaz à effet de serre au fort pouvoir réchauffant. En effet, le protoxyde d'azote (N2O) est 310 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone (CO2), et se dégage de l’épandage des engrais azotés minéraux et organiques. Quant au méthane (CH4), il est 28 fois plus réchauffant que le CO2 et provient essentiellement de la fermentation entérique, des déjections animales et des rizières.

Origine des émissions de GES du secteur agricole
L'analyse détaillée des émissions agricoles montre une domination des GES provenant des sols cultivés avec plus de 59% des émissions totales issues du secteur agricole, suivies de la fermentation entérique puis du fumier.

Mesures pour réduire les émissions de GES en agriculture
Le secteur agricole dispose d'un potentiel important d’atténuation des émissions de GES. Ainsi, la plupart des mesures d'adaptation au changement climatique adoptées par le Maroc contribuent également à l'atténuation des GES. Elles concernent entre autres l'extension et la réhabilitation des plantations, l'optimisation de l'utilisation des terres agricoles par le développement des pratiques du semis direct, l'utilisation rationnelle des engrais minéraux de synthèse et de l'eau d'irrigation.
La fermentation entérique offre aussi un grand potentiel de production d’énergie renouvelable, à travers le développement des unités de méthanisation, ce qui permettrait la réduction des émissions de CH4.
La maîtrise des émissions nettes de GES essentiellement le CO2, le N2O et le CH4 représente un des enjeux majeurs de l'évolution du climat de notre planète pour les années à venir. Conscient de cette situation, le Maroc affiche clairement son engagement pour un développement économique durable et sobre en carbone.

 

Source : Crédit Agricole du Maroc