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Exportations: une campagne moyenne

(15/07/2010)

La campagne d’exportation d’agrumes s’est terminée et ce sont près de 481.000 tonnes qui ont été exportées, au lieu des 530.000t prévues en début de campagne. La part exportable représentait ainsi près d’un tiers de la production globale estimée à 1,4 million de tonnes. A noter que la campagne des petits fruits s’est déroulée dans de bonnes conditions avec 322.000 t exportées, soit une amélioration de 10% par rapport à 2008/09. Sur ce volume, la clémentine représente plus de 204.000 t, en hausse de 13% par rapport à la saison dernière.
En revanche, avec149.000 tonnes les exportations des oranges, toutes variétés confondues, ont accusé un recul de 16%, principalement en raison de la baisse des ventes de la Maroc Late et des sanguines. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs, notamment les intempéries qui ont perduré jusqu’à fin mars (voir Agri Mag N°43) et qui ont affecté les zones de production, notamment le Gharb et le Souss. A cela s’ajoutent les effets de la crise économique internationale qui se sont traduits notamment par une baisse de la demande des principaux marchés. A titre d’exemple, sur le marché russe qui absorbait près de la moitié des exportations agrumicoles marocaines, la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs a été aggravée par les problèmes des paiements qui ont inquiété nos exportateurs qui ont déjà vécu ce problème en 2008/09 sur ce marché.
Dans ces conditions, le marché intérieur a été une vraie porte de secours pour les producteurs, leur permettant de dégager des prix intéressants par rapport à l’exportation (pas de frais de conditionnement, transport…). Les producteurs comptent également sur la commercialisation des oranges tardives en été et pendant le ramadan (forte demande locale) pour limiter les dégâts subis au cours de la deuxième partie de la campagne d’exportation.

Les agrumes marocains seront bientôt commercialisés sur le marché chinois grâce à un programme ambitieux entrepris entre le ministère de l’agriculture et les professionnels du secteur à travers l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Rappelons que le ministre marocain de l’agriculture et son homologue chinois ont signé un accord régissant les conditions phytosanitaires que doivent satisfaire les producteurs marocains en vue d’exporter leurs agrumes vers la Chine.
Les démarches engagées ont ainsi permis d’arrêter la liste des vergers agrumicoles répondant aux critères phytosanitaires exigés par la partie chinoise. Cette liste a été récemment acceptée et validée par les autorités phytosanitaires chinoises. Les variétés susceptibles d’être exportées en 2010, à partir des 18 vergers agréés, concernent principalement la clémentine et la Maroc-Late. Concernant l’année 2011, tout producteur marocain intéressé par ce marché peut prendre contact avec les services
de l’ONSSA pour s’informer sur la procédure à suivre (www.onssa.gov.ma).
Les professionnels pensent que l’ouverture du marché chinois aux agrumes marocains représente une opportunité importante pour les opérateurs nationaux. Rappelons que les échanges commerciaux entre les deux pays dans le secteur agricole demeurent
encore faibles et limités à quelques produits : fraises, plantes aromatiques et médicinales, quelques dérivés de végétaux, etc.
« A priori c’est une bonne nouvelle pour notre agrumiculture qui a tout à gagner dans l’ouverture de nouveaux marchés, surtout un marché qui compte 1,4 Milliard de consommateurs, bien que leur pouvoir d’achat ne soit pas tout à fait comparable à celui des
européens ou des Nord américains. Cependant, compte tenu de la longue durée du voyage, on peut se poser des questions quant à l’état des oranges à leur arrivée à destination et surtout sur le coût du transport» a souligné un opérateur.

Brésil : Petite récolte
Le plus grand producteur d’oranges au monde, s’attend à la plus petite récolte depuis 7 ans. Les pluies excessives des derniers mois ont provoqué des dégâts importants, détruisant pratiquement l’ensemble de la première floraison. Les arbres ont de ce
fait produit moins de fruits que prévu.

Source : Agriculture du Maghreb