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L’irrigation en agriculture : levier de développement économique et social

(04/06/2019)

Selon l'ONU, la population mondiale devrait atteindre 9,8 milliards en 2050 et 11,2 milliards en 2100. Pour nourrir cette population croissante, l'agriculture devrait faire face à un nombre de défis dont la durabilité de l'eau, ressource la plus consommée par le secteur agricole, 69% du volume d'eau douce mondiale étant attribuée à l'agriculture.

Au Maroc, l'agriculture consomme près de 88% de l'eau et la gestion des ressources hydriques est une problématique majeure, surtout que la Direction de la Météorologie Nationale prévoit une régression de 20% en moyenne des précipitations d'ici la fin du siècle. Pour faire face à ce problème, le Plan Maroc Vert a mis en place des programmes structurants tels que le Programme National d'Economie en Eau d'Irrigation (PNEEI) et le Programme d'Extension de l'Irrigation (PEI).


Superficies irriguées

L'agriculture irriguée marocaine couvre 1.600.000 ha, soit 18% de la superficie arable totale et 21% de la superficie cultivée par an. Les programmes d'irrigation couvrent 750.000 ha dont 90% destinés aux superficies inférieures à 10 ha.

La superficie équipée en irrigation localisée s'élève à 560.000 ha et devrait atteindre 610.000 ha d'ici fin 2019, soit 38% de la superficie totale irriguée au niveau national.

Le Maroc reçoit en moyenne annuelle environ 29 milliards de m3 de pluies, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 20 milliards de m3 dont 16 milliards à partir des eaux superficielles et 4 milliards en provenance des eaux souterraines.

 

Impact socio-économique de l’irrigation et appui de l’Etat

Aujourd’hui, l’irrigation joue un rôle important dans le développement économique et social du Maroc : elle participe à 45% du produit intérieur brut et peut en atteindre 75% au cours des années de sécheresse. En outre, l’agriculture irriguée contribue en moyenne à 50% des emplois ruraux et les produits qui en sont issus représentent 75% des exportations.

Dans ce contexte, le Fonds de Développement Agricole octroie, conformément aux programmes d’irrigation établis par l’état ; des aides financières variant entre 80% et 100% afin d’encourager les projets d’irrigation, notamment dans les petites exploitations agricoles.

 

Sources : MAPMDREF, Politique du Changement Climatique au Maroc, ONU, FAO

 

Source : Crédit Agricole du Maroc