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Dessalement de l’eau de mer : un moyen efficace pour atténuer les effets du stress hydrique

(04/10/2022)

Face à une situation combinée de déréglementations climatiques mondiales et de stress hydrique structurel, une meilleure gestion des ressources en eau s’impose. En effet, le Maroc connait sa pire sécheresse depuis celle des années 80. Le dessalement des eaux saumâtres ou de mer est devenu aujourd’hui une bonne solution pour répondre aux besoins accrues en eau.

Dans la lettre de cadrage, en préalable au PLF 2023, le gouvernement a dévoilé sa volonté de lancer des projets de dessalement d'eau à Casablanca, Dakhla, Safi, Guelmim et Nador (capacité de 100 millions de m3/inextensible), tout en développant l'utilisation des eaux usées traitées dans des usages tels que l'irrigation, l'industrie ou les unités hôtelières. L'objectif stratégique du Maroc est de disposer d'une vingtaine de stations de dessalement à l'horizon 2030. A ce jour, cinq grands projets sont lancés dans le Royaume et touchent le Grand Casablanca, le Grand Agadir, l'Oriental, Laâyoune et Dakhla.

  • Casablanca : usine de dessalement d’une capacité de 548.000 m3 par jour (200 millions de m3 par an) extensible à 822.000 m3 par jour d'eau traitée (300 millions de m3 par an). Le début des travaux est prévu pour juin 2023.
  • Agadir : lancé depuis janvier 2022, le projet assurera la production d'environ 275000 m3 d'eau dessalée par jour qui sera accrue à 140 millions de m3 par an lorsque l'extension de la plateforme actuelle sera achevée. Le projet permettra également de couvrir les besoins en irrigation de 1 200 exploitations agricoles totalisant 15 000 ha et situées dans le plus grand bassin de cultures précoces du Royaume.
  • Oriental : Le projet est en phase d'étude de viabilité et de réalisation, pour une capacité de 100 millions de m3 pouvant être étendue à 200 millions de m3 et une enveloppe de plus de 1,3 milliard de dirhams. Le projet a fait l'objet d'une convention de partenariat entre le ministère de l'équipement et de l'eau et le conseil de la région de l'Oriental.
  • Laâyoune : La ville envisage une extension d'une première station de dessalement déjà installée. Cette station vise à couvrir progressivement les besoins en eau potable de l'ensemble des habitants de Laâyoune et de ses régions proches. Elle disposera d'une capacité de production de 26 000 m3/jour, venant s'ajouter aux 26 000 m3/jour de la première station et aux 10 000 m3/jour des eaux souterraines, soit une capacité de production de 62 000 m3/jour.
  • Dakhla : avec une capacité de production d'eau dessalée estimée à 37 millions de m3, la station de dessalement d'eau de mer sera alimentée exclusivement par des énergies propres et consacrée, en particulier, à l'agriculture. Cette structure fournira de l'eau d'irrigation pour quelque 5 000 ha, ainsi que de l'eau potable pour la ville de Dakhla et ses environs (Bir Anzarane et le nouveau port atlantique de Dakhla). Le coût de l'infrastructure est estimé à environ 2 milliards de dirhams.

Le dessalement de l’eau de mer est néanmoins un des moyens proposés pour faire face à l’état d’urgence climatique que le pays vit actuellement. Toutes les parties prenantes, dont la société civile, doivent se mobiliser pour une optimisation de la gestion de l’eau potable et d’irrigation.

Le Crédit Agricole du Maroc lance une nouvelle offre de financement des stations de dessalement des eaux saumâtres

Dans le cadre des mesures prises pour atténuer les effets du déficit pluviométrique, le Crédit Agricole du Maroc a mis en place un nouveau produit "OSMOSE" afin de financer les agriculteurs qui souhaitent investir dans des stations de dessalement des eaux saumâtres destinées à l'irrigation.

Ces unités de dessalement d'eau saumâtre permettront aux agriculteurs des régions concernées de sauvegarder leurs investissements actuels et/ou de réaliser de nouveaux projets tout en sécurisant leur capacité d'irrigation.

Source : MAPMDREF, CAM

 

 

Source : Crédit Agricole du Maroc