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Sécurité alimentaire : Le chemin est semé d’embûches

(02/03/2011)

Il y a aujourd’hui une réelle prise de conscience sur le fait que le développement des petits exploitants agricoles et celui de leurs communautés rurales, constituent une grande part de la solution à l’éradication de l’insécurité alimentaire. Condition essentielle de ce développement, l’amélioration et l’entretien des routes et la disponibilité d’équipements corrects pour effectuer le travail agricole. La révolution verte du siècle dernier a eu un impact considérable sur les rendements agricoles et la production alimentaire, en améliorant la vie de millions de personnes. Une grande part de ce succès était due aux infrastructures déjà en place. Il faut savoir que de nouvelles routes apportent des services essentiels aux communautés rurales. En Ethiopie par exemple, seuls 2% des populations rurales ont accès à l’électricité et pratiquement sans accès au téléphone alors que la majorité des populations rurales vivent loin des routes goudronnées. En plus d’infrastructures insuffisantes, de nombreux fermiers ont un accès limité aux outils de production mais aussi à l’eau et aux nouvelles technologies. Les rendements sont en conséquence généralement faibles pour permettre de générer des surplus commercialisables. Ce manque d’accès à ces ressources vitales résulte du fait que l’agriculture a été honteusement négligée depuis 20 ans, laissant les petits fermiers prisonniers d’exploitation basique et dépendant essentiellement de dons. L’expérience du Fond International de développement agricole FIDA montre qu’il faut dépasser le stade de la gestion de pauvreté. Aider un fermier à développer son activité agricole peut lui permettre de multiplier ses revenus et sortir de la pauvreté. Mais si l’on veut offrir à ces exploitants l’opportunité de devenir des entreprises viables, il est essentiel de les relier aux marchés : goudronner les routes jusqu’aux communautés rurales, électrification, installations pour stocker les récoltes, soutien aux coopératives agricoles, accès à la terre et aux structures d’irrigation. Il faut donc relier les producteurs aux personnes qui ont besoin de leurs produits, par des infrastructures viables et correctement entretenues.

Source : Agriculture du Maghreb