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Salade export Evolution de la production

(04/04/2011)

Au Maroc, la salade occupe une superficie estimée à 1.150 ha, encore dominée par la sucrine, suivie des autres laitues, en grande partie destinées à l’export. L’exportation de la salade est relativement récente avec un nombre limité d’opérateurs, mais certains y voient une culture à fort potentiel. Appréciée pour sa bonne aptitude à la conservation pendant le transport, la sucrine occupe actuellement une surface de 800ha et est entièrement destinée au marché local. Cependant, elle est en perte de vitesse, notamment en raison de l’évolution des exigences des consommateurs marocains vers plus de qualité. Les 350ha restant sont cultivés en différentes typologies de salade (ICEBERG, Feuille de chêne rouge et verte, Batavia, Romaine et Baby leaf), principalement dans les régions de Marrakech (45ha), Agadir (115ha), Kénitra (25ha), Casablanca (15ha) et My Bouselham (150ha). A la recherche de meilleures variétés La salade export est généralement cultivée en plein champ, dominée par plusieurs variétés appartenant aux familles des laitues et des chicorées. Les premières récoltes se font dès le 15 décembre et pour les variétés les plus tardives, elles peuvent s’étaler jusqu’au 15 avril. D’ailleurs les exportateurs échelonnent le semis des différentes variétés en fonction de la date de récolte souhaitée. Cependant, la période qui assure les meilleurs prix s’étend du 15 décembre au 15 janvier. En fait, il n’existe pas de limite pour les exportations de salade, mais le facteur limitant c’est qu’au delà du mois d’avril, les producteurs n’arrivent pas a maintenir un produit de très bonne qualité. C’est pour cette raison qu’ils recherchent des variétés plus adaptées à la production en été : résistant mieux aux températures élevées, se conservant bien pendant le transport, avec une bonne résistance au Brémia, aux pucerons et à la montaison. D’ailleurs cet aspect ne concerne pas que l’export, mais aussi le marché local. A titre d’exemple la chaîne McDONADL’s au Maroc passe des commandes importantes surtout en salade ICBERG. Mais quand les producteurs ne sont pas capables de les satisfaire, surtout en période estivale, la chaîne est contrainte de recourir à l’import. Un responsable du rayon frais d’un super marché explique que les marocains ne sont pas de grands consommateurs de salades, cependant une forte demande commence à se faire sentir ces derniers temps. Tendance confirmée par un semencier qui prévoit un doublement du volume dans les quelques années qui viennent. Export Etant donné que le consommateur européen consomme de moins en moins la salade fraîche et se tourne plutôt vers les produits de 4e gamme, les exportateurs marocains cultuvent plutôt la salade industrielle, surtout dans la région de Marrakech. « Pour garantir une grande fraîcheur des feuilles, il faut compter pas plus de 2h entre la récolte et la mise au frigo. Après cela, la chaîne de froid ne doit plus être interrompue et nous disposons de 4 à 5 jours pour faire parvenir la salade sur le marché européen », explique un exportateur. Cette activité exige d’ailleurs une bonne maîtrise de la logistique et le coût de transport représente une part importante du coût de revient. Concernant les débouchés, l’Europe reste le seul marché de la salade marocaine, essentiellement la France, l’Allemagne, l’Angleterre et la Suisse. Cependant, souvent l’écoulement de la salade sur ces marchés se heurte à la baisse des prix, comme ça a été le cas dernièrement. « C’est pour cette raison que nous avons donc décidé d’écouler une partie de notre production sur le marché local, en approvisionnant les marchés de gros, les grandes surfaces et les restaurants des principales villes » explique un exportateur. Protection phytosanitaire En ce qui concerne les principaux ennemis et maladies de la culture, il faut surveiller la présence des pucerons, de la sclérose, du Bremia et de l’oïdium. Cependant, la salade étant une culture mineure, une autre contrainte majeure persiste, selon un exportateur, c’est la limitation de la gamme de produits phytosanitaires homologués, ne couvrant pas tous les problèmes phytosanitaires et ne permettant pas, de ce fait, l’alternance des produits pour éviter la résistance.

Source : Agriculture du Maghreb