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Les nouvelles technologies au service de l’agriculture

(05/05/2011)

Belle révolution pour l’agriculture dans le continent africain, est celle du succès croissant de l’utilisation des technologies de l’information et de communication (TIC). Il y a encore quelques années, les informations sur les marchés étaient difficilement accessibles et coûteuses. Elles assurent maintenant un flux rapide et plutôt bon marché d’informations sur l’agriculture et la pêche. Désormais, les systèmes d’information sur les marchés permettent de recueillir des données sur les prix et sur les volumes des produits agricoles les plus échangés et fournissent un marché bien plus vaste, y compris aux petits exploitants agricoles. Une utilisation qui se généralise sur tout le continent Deux grandes initiatives ont vu le jour en Afrique de l’Est, à savoir, les SMS Sokini Au Kenya qui donnent des informations sur les produits agricoles (le projet est un partenariat entre la bourse kenyane des produits agricoles et l’opérateur de téléphonie mobile Safaricom). Et en Ouganda, le réseau des femmes de l’Ouganda a commencé à envoyer dès 2005, à 400 exploitants des SMS donnant les prix du marché. Des agents recueillent l’information sur les marchés et publient les données sur le site web de l’initiative de Busoga pour le développement et les logiciels libres en milieu rural. D’autres traduisent les informations en langues locales, et les diffusent ensuite par texto aux agriculteurs. Ceux-ci peuvent obtenir plus de détails en répondant aux SMS. En Afrique de l’Ouest, des initiatives gagnent aussi en importance, notamment «connais-ton marché» lancée au Sénégal. Depuis 2002, elle fournit aux agriculteurs des informations sur leurs cultures et les cours des marchés habituels mais aussi pour des marchés plus éloignés. Vers de réelle plateforme d’échange Les agriculteurs peuvent à présent accéder à des informations fiables grâce aux SMS, à des prix avantageux. Ce qui renforce leur marge de négociation alors qu’auparavant ils n’avaient guère d’autre choix que de vendre leurs récoltes au grossiste le plus proche. Mais la généralisation de l’utilisation des SMS et d’Internet, appelle aussi au renforcement des capacités voire même des programmes d’alphabétisation des agriculteurs. «KariaNet» : Partage des connaissances L’accès et l’appropriation des nouveaux outils de communication et d’information et des outils de web dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN), joue un rôle prépondérant dans la vulgarisation de l’information. Néanmoins, un grand écart est aujourd’hui enregistré entre les résultats des recherches publiés dans les divers domaines et le nombre d’utilisateurs profitant de cette information. Le projet «KariaNet» encourage les agriculteurs, chercheurs et praticiens du développement à recourir aux outils du web et autres outils pour assurer l’équité dans l’accès et l’utilisation des informations et des connaissances. A cet effet, un atelier de démarrage de la 2e phase de ce projet, a été organisé à Agadir du 30 mars au 1er avril, en collaboration avec INRA et les acteurs régionaux impliqués (projet mené par le CRDI et le FIDA) Les pays bénéficiaires de ce projet sont au nombre de dix (Maroc, Algérie, Gaza, Egypte, Cisjordanie, Liban, Soudan, Tunisie, Yémen, Syrie). L’objectif principal de cette initiative étant de rendre la connaissance disponible et accessible aux pauvres ruraux ainsi qu’aux ONG nationales et régionales impliquées dans le développement rural.

Source : Agriculture du Maghreb