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Filière agrumicole : la campagne s’annonce bonne
(03/01/2012)
Production
La filière agrumicole occupe une place très importante dans l’économie nationale. En plus du chiffre d’affaire généré par les exportations et qui avoisine les 3 Milliards de dirhams par an, elle assure l’approvisionnement et le maintien en activité des industries de conditionnement et de transformation.
En raison de la bonne pluviométrie généralisée et bien répartie enregistrée durant les mois d’octobre et de novembre 2011, ainsi que l’entrée en production de nouvelles plantations s’étendant sur 1 200 hectares, la production devrait atteindre 1,86 million de tonnes, soit une augmentation de 6% par rapport à la campagne précédente.
L’orange, dans ses différentes variétés, devrait totaliser 975 000 tonnes, soit 52% du volume global. Dans cette catégorie, Maroc Late représente 44%, et la Navel 35.5%. L’autre grande catégorie est constituée des petits fruits dont le volume attendu pour cette campagne est de 764 000 tonnes, dont 67% de clémentine. De nouvelles variétés sont entrées en production notamment Nour, Nules et Afourer. Au niveau régional, le Souss reste en tête avec 744 000 tonnes, soit 41% de la production.
Le contrat programme de la profession avec l’Etat prévoit une production qui devra se hisser à 3 millions de tonnes d’ici à l'horizon 2020 et ce grâce à un programme de renouvellement et d'extension des plantations de 50.000 ha. Ce qui devrait générer des recettes en devises se chiffrant à quelques 7 milliards de dirhams.
Exportations
La campagne d’exportation des agrumes accuse un léger retard par rapport à la campagne précédente à cause d’une longue période du froid qui avait affecté la formation des fruits. Cependant, l’amélioration de la production devrait se traduire par une augmentation des exportations de 8% par rapport à la campagne précédente.
En 2010-2011, la Russie est devenue le premier client du Maroc pour les agrumes avec 49% des exportations, suivie par l’Union européenne 37% et l’Amérique du Nord 12%.
En visant en premier lieu le marché russe qui a absorbé la moitié des exportations en 2010-2011, la stratégie de l’export repose aussi sur une diversification des marchés et un repositionnement sur les marchés traditionnels notamment la Grande Bretagne, l’Allemagne et le Benelux.
Les producteurs misent également sur d’autres marchés tels que l’Asie et la Chine où il existe déjà quelques conteneurs de clémentines, grâce à l’accord phytosanitaire signé avec les autorités sanitaires du pays.
Source : Crédit Agricole du Maroc
