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Surconsommation alimentaire: Le vrai risque pour l’avenir

(16/01/2012)

Les Nations Unies ont annoncé que le genre humain vient de franchir la barre des 7 milliards. Les terriens deviennent-ils trop nombreux pour leur planète aux ressources limitées ? Tout dépend d’une autre cause autrement plus terrifiante : la surconsommation. L’impact environnemental de l’être humain dépend du niveau de sa consommation de ressources naturelles et de sa production de déchets. Voila donc les deux grands leviers à considérer, si l’on souhaite limiter la dégradation de l’écosystème planétaire. Or, c’est la gourmandise des consommateurs plutôt que leur nombre qui représentent le principal défi écologique de notre temps. Pourtant, les 7 milliards d’humains ont déjà commencé à s’attaquer au problème démographique. Dans les soixante dernières années, le nombre d’enfants par femme est passé d’environ 6 à 2,5. Une tendance qui laisse espérer un monde où la population continuera de croitre de moins en moins, jusqu’à atteindre un plateau avoisinant les 10 milliards d’habitants vers 2100. Le problème est que la consommation est loin de montrer le même genre d’essoufflement. Tous visent (même les plus riches), une croissance économique maximale et infinie. D’ici à 2050, la taille de l’économie mondiale pourrait tripler. Et si l’on peut compter sur la fin de l’accroissement des effectifs qui composent l’humanité – amélioration de l’accès à l’éducation et autres mesures qui favorisent la baisse de la natalité- aucune halte à la croissance économique n’est même envisagée. Les plans d’action font défaut et, en vérité, rares sont ceux qui voient une limite à l’enrichissement infini. Il faut dire que ralentir le train de vie de l’humanité sans enfermer les pauvres « qui font des enfants » dans la misère, nécessiterait certains sacrifices des riches « qui n’en font plus ». C’est ce monstre là qui est le plus terrifiant. Depuis 1820, le nombre d’humains a plus que quintuplé tandis que le revenu par habitant a été multiplié par plus de huit. Produire de la nourriture consommée par une personne en une journée sur la base d’un régime alimentaire carné, typique en occident, demande environ 5.000 l d’eau, contre 2.700 l pour un végétarien

Source : Agriculture du Maghreb