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Bille Gates L’agriculture peut réduire la pauvreté

(16/01/2012)

Invité du G20 à Cannes, le milliardaire philanthrope fondateur de Microsoft, plaide pour un renforcement de l’aide au développement. Bill Gates a reçu le prix de la branche américaine du Programme Alimentaire Mondial (PAM), pour son engagement dans la lutte contre la faim. Choqué qu’au XXIe siècle, la planète souffre encore de la faim et de la pauvreté, il livre un plaidoyer en faveur de l’aide aux programmes agricoles, gage de « stabilité et de croissance ». A ce jour, la fondation Bill Gates a versé 5,8 millions d’euros à six organisation de secours d’urgence qui opèrent en Ethiopie, Kenya, Somalie… pour améliorer les sols, acheter des semences performantes… « La Banque mondiale, précise Bill Gates, a montré que le meilleur investissement pour réduire la pauvreté est en fait l’agriculture. Pour presque toutes les récoles en Afrique, précise le Président de la Fondation, on peut doubler la productivité, mais tout cela prend du temps. L’une des initiatives les plus prometteuses concerne le maïs résistant à la sécheresse. Nous avons financé les recherches et 2 millions de paysans en profitent déjà en Afrique de l’Est. Et grâce à ce maïs, les rendements vont augmenter de 30% d’ici 2016 pour 40 millions de personnes et pour 13 pays de l’Afrique subsaharienne. Nous ne pouvons pas, et nous ne devons pas nous détourner des plus pauvres. C’est un message que j’ai porté à Cannes au G20. Je voudrais donner l’exemple de la Chine et du Brésil qui sont des exemples de pays qui recevaient de l’aide et qui ont réussi à réduire la pauvreté de manière spectaculaire. Tous les deux ont une expertise significative : le riz pour la chine, le soja pour le Brésil. Dans mon rapport, j’appelle les dirigeants à tenir leurs promesses, même en ces temps difficiles. Nous pouvons mettre en place des outils qui agiront de manière efficace. Qu’il s’agisse de taxes sur le tabac, le carburant aérien, ou encore les transactions financières. » A une question concernant l’implication des hommes d’affaires, Bill Gates répond : « Je ne dirige pas le monde et je n’y aspire pas. Mais je pense qu’i serait sain qu’une partie des hommes politiques ait l’expérience du monde des affaires. Il y a des leçons à en tirer. Le fait que je connaisse la loi du profit et les entreprises à caractère scientifique, m’a aidé à la tête de ma fondation. La philanthropie peut bénéficier de ce mélange. Il en va de même pour les gouvernants. » Source : Le Monde

Source : Agriculture du Maghreb