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TOMATE Europe : la montée en puissance de l’Italie

(20/03/2012)

Depuis 2008, FranceAgriMer évalue les forces et faiblesses des principaux pays concurrents de la France pour certaines filières fruits et légumes dans le cadre de sa veille concurrentielle*. Pour la tomate, les Pays-Bas et l’Espagne se disputent le premier rang des pays d’une Europe élargie au Maroc et à la Turquie. Suivent la Belgique, l’Italie puis la France, en 5ème position « La montée en puissance de l’Italie est la grande surprise de la veille 2011 », mentionne l’édition 2011 de cette étude. Comme l’Espagne, l’Italie bénéficie d’un soutien public important. Cependant, l’amélioration de sa compétitivité se situe au niveau du développement de ses exportations. «L’Italie compte parmi les pays à surveiller car elle pourrait avoir un rôle plus central sur le marché européen », commente FranceAgriMer. Toutefois, la tomate hollandaise reste en tête même si les volumes exportés (et réexportés) se réduisent significativement. Celle-ci tire toujours sa compétitivité du haut niveau technologique de sa production et de l’organisation de sa filière. Mais son avance se réduit face à l’Espagne. La progression de la compétitivité espagnole vient d’une meilleure évaluation de ses dispositifs de recherche, de l’encadrement technique et d’un soutien public favorable à tous les fruits et légumes. La Belgique accède à la troisième place grâce notamment au faible recul de ses volumes exportés et l’amélioration de leur valorisation. Pour la France, l’année 2010 a été satisfaisante mais est à rattacher aux difficultés climatiques rencontrées par l’Espagne et le Maroc. La veille mentionne que l’augmentation importante du prix moyen des exportations françaises liée à une offre segmentée et diversifiée pourrait poser problème dans les années à venir. En effet, les tomates françaises risquent de rencontrer une concurrence forte de la part de pays comme le Maroc, outsider direct de la France qui pointe à la 6éme place du palmarès FranceAgriMer. Plus loin dans le classement, même si l’Allemagne augmente sa production, ses importations sont toujours en hausse. La Pologne et la Turquie bénéficient de facteurs macro-économiques favorables et leur capacité de réactivité à la crise peut être un atout majeur. « Les exportations turques vers le Russie sont à surveiller comme indicateur d’opportunité pour les européens », conclut FranceAgriMer. *Six axes sont pris en compte (potentiel de production, environnement pédo-phyto-climatique, conquête de marché; portefeuille de marché, organisation, environnement macro-économique

Source : Agriculture du Maghreb