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Souss Gestion des déchets agricoles

(06/08/2012)

Lorsque la problématique des déchets agricoles est abordée au Souss, les quantités produites sont toujours mises en avant. L’Office régional de mise en valeur agricole Souss-Massa (ORMVA-SM) a pris les choses en main à travers l’élaboration d’une étude de gestion à l’échelon de la province de Chtouka Ait Baha. L’étude a été confiée au groupement des bureaux Edig-Segu. Première zone primeuriste au Maroc, Chtouka Ait Baha produit à elle seule 406.000 tonnes par an. Plus de 60,58% de cette quantité est centralisée dans la commune rurale d’Aït Amira. Quant aux plastiques agricoles, ils arrivent en seconde place à hauteur de 23.244 tonnes réparties en films plastiques (21.300 t), filets (1.112 t) et tubes de PVC (832 t). S’agissant des déchets d’origine animale, la quantité du fumier produite par an est égale à 8.287 t. Pour ce qui est des déchets provenant des machines agricoles, l’huile usagée représente 100t tandis que la quantité afférente aux emballages des produits phytosanitaires est de l’ordre de 29 t. Actions proposées Ainsi, pour la gestion de ces résidus, les options proposées se déclinent autour de plusieurs actions. Parmi elles, la valorisation des déchets verts par compostage à ciel ouvert avec aération par retournements, mais aussi la valorisation énergétique des déchets verts ou par méthanisation. Par ailleurs, et à défaut de mettre en œuvre l’une des solutions précitées, l’étude préconise un système mixte entre l’enfouissement et la méthanisation. Concernant les déchets plastiques, leur minimisation peut s’effectuer en observant les bonnes pratiques, notamment l’utilisation de plastiques résistants qui permettent d’augmenter la durée de vie des matériaux et la manipulation de ces résidus avec précaution. Quant à la voie de la valorisation préconisée, elle consiste en l’utilisation du plastique comme source d’énergie. S’agissant des ficelles et filets qui sont largement employés pour le liage des balles de paille ou de fourrage, l’étude a insisté sur le fait de ne pas les mélanger avec les autres déchets plastiques sous peine de compromettre la valorisation de ces derniers. Les ficelles peuvent en effet être réutilisées sur site pour d’autres activités (liages, confection de fagots, etc.). Ce réemploi ne concerne qu’une faible quantité et la majorité des ficelles reste à valoriser. Sur le plan de la valorisation des déchets d’animaux, notamment de l’élevage, l’étude a distingué entre le lisier et les déchets de végétaux salis par les animaux et les cadavres d’animaux morts. Pour ce qui est des cadavres d’animaux morts, il est préconisé de les éliminer par un enfouissement sanitaire, sous le contrôle des services d’hygiène (BMHS) et un accompagnement par un chaulage du cadavre pour éviter son pourrissement. Sur le plan des déchets phytosanitaires périmés ou non utilisés, l’option proposée est de mettre en œuvre une action de sensibilisation au profit des exploitants sur les retombées juridiques. Pour les déchets des machines agricoles, certains de ces résidus sont considérés selon l’étude comme dangereux. Dans ce sens, il convient de les éliminer (filtres à huile et à gasoil) dans le cadre d’une filière agréée alors que la ferraille et la pneumatique peuvent être valorisées. Actuellement, il a été décidé d’identifier au niveau des communes de la province des parcelles pour le stockage et le traitement des déchets agricoles. Une étude est en cours de réalisation par la cimenterie d’Agadir pour étudier la faisabilité d’utilisation des déchets verts et films plastiques comme source d’énergie dans son usine. De même, cette étude portera sur la mise en place d’une plateforme de traitement des déchets agricoles avant leur transport à l’usine. Source : www.lesechos.ma

Source : Agriculture du Maghreb