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Tomate Des flux Sud-Nord

(29/10/2012)

Derrière la Chine, l’Europe est le principal marché de la tomate fraîche. Production, exportation, importation alimentent un flux d’échanges de trois millions de tonnes, la moitié des échanges mondiaux, et représentent d’importants enjeux agronomiques économiques et sociaux. L’Union européenne (à 27 pays) produit en moyenne près de 16 millions de t de tomates à destination de la vente en frais et de la transformation. « En déduisant la part consacrée à ce dernier débouché, on peut estimer à sept millions de tonnes la production européenne de tomates pour le marché du frais », mentionne Christian Hutin, Ctifl. L’Espagne (deux millions de t), l’Italie (1,1M/t), les Pays-Bas (0.7M/t) réalisent environ 50 % des volumes en Europe. Toutefois, si ces trois pays restent leaders, ils voient évoluer leurs poids respectifs sur ces dix dernières années. L’Espagne qui garde sa première place, passe de 2,5 millions de tonnes en 2001 à deux millions en 2010. Les Pays-Bas progressent de 500 000 t à 700 000 t. Mais la suprématie européenne de ces pays s’inverse lorsqu’il s’agit de leurs exportations. En effet, depuis 2008 les Pays-Bas sont devenus les premiers exportateurs européens de tomate au détriment de l’Espagne. L’Italie perd aussi des volumes de production en passant de 1,4 million de tonnes à un million entre 2001 et 2010. En France, la production de tomate destinée au marché de frais est estimée à 530 000 tonnes après avoir atteint plus de 600 000 tonnes en 2006. Des chiffres qui positionnent la France comme un des principaux pays producteurs, au même niveau que la Pologne qui développe régulièrement sa production sous serre. Mais ceux-ci sont revus à la baisse par les professionnels de la tomate. Source : Réussir Fruits & Légumes La tomate : comment l’aimez-vous ? Deux résultats de recherche récemment publiés synthétisent les travaux de chercheurs d’Avignon (centre Inra Paca) sur la tomate, premier fruit produit dans le monde et deuxième légume (après la pomme de terre). Une équipe a coordonné une étude comparative sur les préférences des consommateurs européens. Elle montre que d’un pays à l’autre, leurs préférences se rejoignent. Le goût, la texture et l’apparence sont les critères déterminants qui fédèrent les choix des consommateurs repartis selon quatre catégories : les gourmets, les traditionnalistes, les classiques et les indifférents. La seconde équipe a comparé l’évolution de trois familles de micronutriments – caroténoïdes, polyphénols et vitamine C - au cours de la transformation de variétés de tomate rouge et jaune. À la cuisson, la tomate rouge résiste mieux, sur le plan nutritionnel, que son homologue jaune : les teneurs en caroténoïdes restent inchangées alors qu’elles accusent une perte importante chez la tomate jaune. Les consommateurs européens se rejoignent quant à leurs préférences en matière de tomate. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de trois pays de l’Union Européenne dont ceux de l’Inra. Loin d’être anecdotique, cette donnée aidera les sélectionneurs à proposer des produits répondant mieux aux attentes des consommateurs.

Source : Agriculture du Maghreb