Actualité
Melon Le réservoir génétique est plein
(29/10/2012)
Les melons sauvages originaires d’Afrique de l’Est, d’Inde ou d’Extrême-Orient ont peu de points communs avec ceux produits et consommés en Europe ou dans le monde. Mais ils représentent aux yeux de Michel Pitrat, chercheur en génétique et amélioration des plantes à l’Inra d’Avignon (84), un formidable réservoir de gènes. De là viennent la résistance à la fusariose (var.makuva) et celle aux pucerons (var.chinensis). « A moyen terme, il est envisageable de disposer de résistance au mildiou à partir de géniteurs originaires de l’Inde. On compte une quinzaine d’années pour introduire un gène dans des variétés commerciales. Et les travaux de recherches ont commencé depuis dix ans », mentionne avec espoir le chercheur. Il en est de même pour la résistance au virus du concombre (CMV), celui de la pastèque (WMV) et la mosaïque jaune de la courgette (ZYMV). En revanche, celles à la cladosporiose ou aux nématodes ne sont envisageables qu’à plus longue échéance car l’évaluation des ressources génétiques est seulement en cours. Mais d’autres voies d’amélioration sont envisageables. « Une nouvelle variété est un point de confluence entre les proposition de sélectionneurs, les besoins de producteurs et l’attente des consommateurs », explique le spécialiste. Dans le cas du melon, la diversité est telle qu’il est imaginable d’avoir des melons qui se pèlent comme une banane, avoir des melons fluo ou apyrènes (sans pépins), mais aussi disposant d’un système racinaire plus puissant...
Source : Agriculture du Maghreb