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Fruits rouges au Maroc : un secteur en évolution

(15/07/2013)

Le 22 juin 2013, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a visité des projets agricoles à haute valeur ajoutée dans la commune de Moulay Bousselham (province de Kénitra) et le périmètre de Loukkos (province de Larache).

Joumala SIDI HIDA
 

Le Ministre a indiqué que ces projets sont très importants et à haute valeur ajoutée, avec des investisseurs marocains et étrangers, s’adressant aux marchés de l’UE et certains pays d’Asie. Dans ce cadre, le Ministre a visité la coopérative Drader, dans la commune de Moulay Bousselham, d’une superficie de 370 ha, dont 350 plantés en fraise en 2013. Elle s’occupe de l’approvisionnement en intrants agricoles, du conditionnement et de la valorisation de la production et de la commercialisation des fruits rouges. En 2012-2013, la coopérative a exporté 2.700 T de fraises, dont 1.200 T en frais et 1.500 T en surgelé.

 
Projets d’agrégation

Le Ministre a également visité deux autres projets qui portent sur le développement de la myrtille, une culture récente, introduite au Maroc en 2007, et qui se développe assez rapidement malgré l’importance du coût d’investissement. Le premier projet est réalisé par la société Atlantic Blue Berries Maroc dans la commune rurale de Laouamra sur une superficie de 22 ha. Son extension est envisagée prochainement sur 400 ha grâce au principe de l’agrégation. L’objectif à l’horizon 2020 est ainsi d’atteindre une production de 3.000 tonnes avec la création de 300.000 journées de travail par an. Le montant global d’investissement est évalué à 60 millions de DH.

Le second projet, dans la même commune, est réalisé par la société African Blue sur une superficie de 28 ha, dont 26 ha ont été plantés en myrtilles en mai 2013. Cette société exploite actuellement 150 ha de myrtilles, et compte atteindre 400 ha en 2018.

 
Le secteur en chiffres

La filière des fruits rouges est encadrée professionnellement par deux associations. La première est l’association marocaine des producteurs des fruits rouges et la seconde, l’association marocaine des conditionneurs exportateurs des fruits rouges.

Le secteur de la fraise a connu un développement continu dans la Zone Nord du Maroc, principalement au niveau du périmètre du Loukkos. Ce développement a été favorisé par la proximité de l’Europe, la disponibilité des terres, de l’eau et de la main d’œuvre. L’évolution des superficies cultivées en fraises ainsi que la production ont connu une évolution importante pendant les dernières années, passant de 750 ha avec 31.000 T récoltées en 1995 à 3.150 ha avec 130.000 T en 2012. Cette culture est menée par 300 exploitations agricoles en moyenne avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,5 MMDH dont 90% à l’exportation. L’emploi agricole généré est de 3 millions de journées de travail réparties sur la saison agricole qui dure 9 mois.

Quant aux autres petits fruits rouges, la framboise connaît un développement soutenu. De 150 ha en 2008, elle est passée à 395 ha en 2012. De son côté, la myrtille, inexistante avant 2008, connaît une croissance accélérée passant de 15 ha en 2008 à 280 ha en 2012. A l’horizon 2020, le chiffre d’affaires global de la filière devrait doubler, pour atteindre 3 milliards de DH.

Source : FOOD magazine