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L'amandier : une espèce fruitière à fort potentiel

(03/12/2013)

Après l'olivier, l'amandier est l'espèce fruitière qui occupe le plus de superficie au Maroc, une superficie qui est appelée à croître dans les années à venir. En effet, depuis le lancement du Plan Maroc Vert, des efforts importants ont été entrepris sur la filière dans le cadre des programmes de diversification des cultures menés par le Département de l’Agriculture, en particulier à travers la reconversion des céréales vers des filières à haute valeur ajoutée telles que l’olivier, l’amandier ou le figuier. Ainsi entre 2008 et 2012, la superficie plantée en amandier est passée de 134 000 ha à 151 000 ha, ce qui représente un accroissement de 13%. De plus, la superficie non productive d’amandes, en attente de maturation, s’est accrue de 8 000 hectares sur les 5 dernières années.

Production d’amandes
Conséquence directe du programme de diversification des cultures, la production des amandes est passée de 72.000 tonnes en 2008 à 104.000 tonnes en 2013 soit une croissance de 20%.

 

Les vergers traditionnels sont localisés essentiellement en zones de montagne, tandis que les plantations semi-intensives et modernes se situent dans les provinces de Fès, Meknès, Béni-Mellal, Azilal, Marrakech, Safi et Essaouira. Ainsi, Fès et Meknès se distinguent par des productivités élevées. Avec 6% de la superficie productive d’amandier, les 2 régions totalisent près de 30% de la production nationale.
Cet écart de productivité provient essentiellement de la conduite technique et du mode d’irrigation pratiqué. La conduite de l’amandier, se fait à près de 80% en zone bour et se traduit donc par une volatilité des rendements liée aux conditions climatiques.

Commercialisation des amandes sur le marché local
La production de l’amandier est dominée par les petites exploitations de moins de 1 ha qui représentent 80% des exploitations d’amandiers, ce qui génère une dispersion de l’offre avec de fortes implications sur les modes de commercialisation et les volumes mis sur le marché.
Depuis 2011, les prix payés au producteur s’établissent aux environs de 46Dh/kg, ce qui est dû à une stabilisation de la production et à une hausse de la demande.

Echanges commerciaux à l’international
Le Maroc exporte exclusivement des amandes amères sèches décortiquées. Le volume d’exportation entre 2010 et 2012 a diminué de 29% et s’établit à 889 000 tonnes. Cependant, l’amande marocaine a profité d’un effet prix positif sur le marché international et la valeur des exportations sur la période n’a baissé que de 8% et a généré 4,9M$ en 2012.

L’Union Européenne accapare plus de 90% des exportations marocaines. L’Allemagne est le premier marché en termes d’exportations avec 59% des volumes d’amande exportés.

Quant aux importations, elles ont concerné essentiellement les amandes douces fraîches et sèches sans coque. La quantité des importations a baissé de 25% entre 2010 et 2012 pour s’établir à 484 000 tonnes. Les Etats-Unis sont le premier fournisseur du Maroc avec 81% des volumes importés, une part de marché en augmentation aux dépends de l’Espagne.

Source : Crédit Agricole du Maroc