Actualitéfleche titre

SIAM 2010: Une édition placée sous le signe du développement durable

(15/05/2010)

Dans ce domaine le Maroc est perçu comme étant un pays pionnier. Mais il a surtout l’avantage d’être en phase de construction sur pas mal de chantiers dont l’agriculture. Cela facilite l’intégration en amont de la dimension écologique devenue aujourd’hui un véritable facteur de compétitivité

                                                                                        Nabil TAOUFIK

Le souvenir des intempéries dans la région du Gharb n’est pas loin et ce sera certainement une question qui dominera les discussions des participants à cette 5ème édition du SIAM de Meknès dont le coup d’envoi sera donné le 28 avril 2010. Mais au-delà de la conjoncture, c’est des questions de fond que cette grand-messe de l’agriculture au Maroc entend soulever. Il s’agit en l’occurrence de développement durable. Le SIAM 2010 est en fait placé cette année sous le signe « Agriculture et Développement durable ». « Cette une thématique qui est aujourd’hui d’actualité, pas seulement au Maroc mais au niveau international», explique Mohamed Essâaidi, directeur général de la Comader. « Le Maroc est perçu comme étant l’un des pays pionniers en la matière », poursuit-il. Le Maroc a surtout l’avantage d’être en pleine phase de rattrapage avec beaucoup de chantiers à l’étude ou en démarrage. Cela permet d’intégrer d’emblée la dimension écologique et c’est le cas aussi pour l’agriculture. « En fait, notre agriculture est déjà en bonne partie respectueuse de l’environnement », soutien Essâaidi. Il explique que «nous avons beaucoup de territoires qui sont presque entièrement travaillé avec des méthodes du bio si ce n’est quelques quantités d’engrais». «Mais même cela est rattrapable», assure-t-il. Même son de cloche de la part des transformateurs. Hassan Debbarh, président de la Ficopam. Ce dernier affirme que «les industriels ont aujourd’hui tout intérêt à intégrer la variante écologique car, en plus de la dimension citoyenne de la question, cet élément constitue de plus en plus un facteur de compétitivité à l’international ». « Si je suis respectueux de l’environnement et que mon voisin ne l’est pas, à prix égal, j’ai plus de chance de vendre », explique-t-il. Mais, tenir compte des contraintes écologiques signifie aussi des freins à l’expansion rapide du secteur. «Peut être», rétorque Mohamed Essâaidi, directeur général de la Comader. « Mais c’est aller moins vite pour mieux vendre », nuance-t-il. Pour rappel, 500.000 visiteurs sont attendus pour cette édition du SIAM et 700 exposants y prennent part dont 100 étrangers représentant 20 pays différents.

Source : FOOD magazine