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La filière oléagineuse: En plein dèveloppement au Maroc
(23/12/2014)
Nouvelle impulsion pour la filière oléagineuse. Le contrat-programme signé dernièrement entre le ministère de l’Agriculture et la Fédération interprofessionnelle des oléagineux du Maroc (Foléa) ambitionne de recréer la filière. Objectif: couvrir 20% de la consommation marocaine en huile et 15% en tourteau à l’horizon 2020.
Ce contrat-programme a pour objectif de recréer la filière des oléagineux. En effet, le Maroc produisait plus de 100.000 tonnes dans les années 90. Aujourd’hui, la récolte annuelle est entre 15 à 20.000 tonnes de graines de tournesol, cela correspond à moins de 2% de la consommation marocaine en huile. Les 98% autres, sont importés.
Les besoins du Maroc en huile et en tourteaux s’élèvent annuellement à près de 8 milliards de DH. En effet, le marché marocain du tourteau est entre 900.000 tonnes et 1 million de tonnes et le marché des huiles de table est de l’ordre de 400 à 430.000 tonnes. Le contrat-programme a comme ambition de porter les surfaces de tournesol et de colza au Maroc de 44 000 à 127 000 hectares d’ici à 2020 (dont 85 000 ha de tournesol et 42 000 ha de colza) et de couvrir les besoins en huile à hauteur de 20% et de 15% en tourteau à l’horizon 2020. Dans ces conditions, le Maroc devrait couvrir entre 1,5 et 2 milliards de DH sur les 8 milliards de DH d’importation. C’est autant de devises qui ne seront pas dépensées, soulageant ainsi la balance commerciale marocaine.
Selon Samir Oudghiri Idrissi, DG de Lesieur-Cristal et président de la Foléa, la filière des oléagineux ne vient pas en concurrence avec les autres cultures, loin s’en faut. Elle peut être une culture additionnelle pour les agriculteurs. La technique de «têtes de rotation» permet d’améliorer les rendements de la culture des céréales, tout en supprimant les périodes de jachère. La culture des oléagineux permet ainsi de régénérer la terre pour pouvoir y faire d’autres cultures. «Ce qui signifie un double rendement», assure-t-il. Dans certains cas, le rendement peut même être triple en particulier à travers la technique «du dérobé». «Nous pouvons faire une double culture la même année», soutient Oudghiri Idrissi.
Source : Agriculture du Maghreb