France : Introduction

La France est le premier producteur agricole européen (assurant 17,2% de la production européenne en 2019), et le 6ème exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires, derrière les Etats-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Brésil et la Chine. Elle détient 5% des parts de marché dans le commerce mondial de l’agroalimentaire, une position qui s’est détériorée depuis 2000 (8,3%). La France occupe également le second rang des pays de l’UE (derrière l’Allemagne) en ce qui concerne le chiffre d’affaire des entreprises de l’agroalimentaire (Agreste et Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères, 2019).

L’industrie alimentaire, composée de 15.479 entreprises, dont 98% de PME, est le premier secteur industriel français (loin devant l’industrie automobile) tant en termes de ventes que d’emplois. Les industries agricoles et alimentaires contribuent à 3,4% du PIB français, et emploient environ 1,4 millions de personnes, soit 5,2% de la population active (un peu moins de deux-tiers d’actifs permanents dans l’agriculture et plus du tiers dans l’agroalimentaire). La part de l’agriculture dans l’emploi (2,9%) et la valeur ajoutée (1,6%) diminue régulièrement. Avec un chiffre d’affaires de 198,3 milliards EUR (dont 46,6 milliards EUR à l’exportation), une valeur ajoutée de 39,6 milliards EUR, un excédent commercial de 7,8 milliards EUR (2019), et transformant 70% de la production agricole française, le secteur de l’agroalimentaire joue un rôle clé dans le dynamisme régional et le développement du pays (Agreste, 2019).

Le marché alimentaire national est relativement saturé, notamment en volume, dans le cas de nombreux produits. Il est donc très concurrentiel. Les entreprises doivent de plus faire face à de nouvelles attentes du consommateur, celui-ci étant plus sensible au respect de l’environnement, à la qualité des produits, aux effets bénéfiques sur la santé, au facteur prix en cette période post-crise, et plus critique vis-à-vis de la société de consommation. En 2013, la politique agricole commune (PAC) de l'Europe a été révisée de façon à la rendre plus équitable dans l’utilisation des moyens financiers disponibles, plus « verte » et plus efficace, tout en renforçant l’orientation de l’agriculture européenne vers le marché.

Le commerce extérieur constitue l’un des débouchés majeurs du secteur alimentaire français et l’un des principaux moteurs de sa croissance. L'agroalimentaire représente 12,3% des exportations françaises et 9,8% des importations. Plus de 20% du chiffre d'affaires du secteur agroalimentaire est réalisé à l'export. Les principaux fournisseurs de produits alimentaires de la France sont des pays européens (Agreste, 2019).

Le Maroc représente 2,3% des importations agroalimentaires de la France et 0,4% des exportations (FMI).

Les échanges commerciaux franco-marocains se sont élevés à 8 milliards EUR en 2012. Environ 5% du total des importations agricoles françaises proviennent du Maroc. Le pays est le douzième fournisseur de produits alimentaires de la France (le troisième hors UE après les États-Unis et le Brésil), notamment grâce aux fruits et légumes (1,8% des importations). Le Maroc est le 21ème client de la France (0,9% des exportations). La France est le premier partenaire commercial du Maroc, fournissant 12% des importations du pays et absorbant 21% de ses exportations. La France importe essentiellement des tomates, des haricots, des melons et légumes frais ainsi que des sardines du Maroc. Elle exporte vers ce pays du blé, de l'orge et des préparations alimentaires. Après avoir laissé sa place en 2012, la France est redevenue le premier fournisseur du Maroc en 2013, ce qui s'explique pour beaucoup par la reprise des exportations françaises de blé (+31%).