drapeau Congo-Brazzaville Congo-Brazzaville : Le contexte économique

Les indicateurs économiques

Pour les dernières mises à jour sur les principales réponses économiques des gouvernements pour faire face à l'impact économique de la pandémie COVID-19, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19".

Fortement dépendante des revenus pétroliers, l'économie de la République du Congo est régulièrement impactée par les fluctuations des cours mondiaux du pétrole. Après la récession induite par la baisse des prix du pétrole et aggravée par la pandémie mondiale de Covid-19, la croissance économique a rebondi en 2022. La contraction de -0,6 % du PIB en 2021 s'est transformée en une croissance positive de 4,3 % du PIB en 2022, qui devrait encore s'accélérer pour atteindre 4,6 % du PIB en 2023 et 7,3 % du PIB en 2024 (FMI). La croissance économique est tirée par la reprise des investissements des plus grands producteurs de pétrole, les prix élevés du pétrole, le rebond de la production pétrolière, le remboursement des arriérés intérieurs, les investissements du gouvernement dans l'agriculture et les infrastructures, et l'activité soutenue dans les secteurs minier, manufacturier et des services (FMI).

L'économie congolaise est largement dominée par la production de pétrole, qui représente 80 % des exportations et 60 % des recettes intérieures (Coface). Cette dépendance au pétrole rend le pays vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières. Après sept années de récession, l'économie congolaise a rebondi en 2022 malgré la détérioration de l'environnement international, grâce à la hausse des prix du pétrole et au dynamisme du secteur non pétrolier. Reflétant les efforts des autorités pour rétablir la viabilité de la dette, l'excédent budgétaire est passé de 1,7 % du PIB en 2021 à 9 % du PIB en 2022, et devrait rester élevé à 6,4 % du PIB en 2023 et 2024 (FMI). Cependant, le déficit primaire non pétrolier et le financement intérieur net ont largement dépassé leurs objectifs, en raison de l'introduction d'une subvention à la société pétrolière nationale (SNPC) pour l'importation de carburant (FMI). La dette publique a diminué, passant de 103,6 % du PIB en 2021 à 82 % du PIB en 2022, et devrait encore diminuer pour atteindre 73,9 % du PIB en 2023 et 64,5 % du PIB en 2024 (FMI). Le pays est considéré comme viable, mais présente un risque élevé de surendettement. L'inflation a augmenté, passant de 2 % en 2021 à 3,5 % en 2022, et devrait diminuer pour atteindre 3,2 % en 2023 et 3 % en 2024 (FMI). Les pressions inflationnistes sont dues à la hausse des prix mondiaux des carburants et des transports, qui gonflent la facture des importations de denrées alimentaires, mais elles sont contenues par la réglementation des prix des denrées alimentaires et les coûts subventionnés des transports publics (FMI). En janvier 2022, le FMI a approuvé un accord de 36 mois au titre de la facilité élargie de crédit pour un montant équivalant à environ 455 millions de USD, afin d'aider le pays à maintenir la stabilité macroéconomique et à soutenir la reprise économique. La réduction des vulnérabilités de la dette, le renforcement de la mobilisation des recettes nationales et de l'efficacité des dépenses publiques, ainsi que l'avancement de vastes réformes structurelles sont les principales priorités. Les autorités se sont également engagées à respecter le plan de développement national 2022-26, qui met l'accent sur les dépenses sociales et d'infrastructure. Le manque de diversification économique est un défi majeur pour le pays. Si des progrès ont été accomplis pour traduire ses ressources naturelles en croissance économique, le pays n'a pas réussi à les exploiter pleinement pour obtenir des résultats socio-économiques solides.


Le taux de pauvreté est alarmant, atteignant 52 % en 2021 selon la Banque mondiale. Le pays se classe au 153e rang mondial selon l'indice de développement humain de 2021, perdant ainsi 4 places. Le taux de chômage au Congo a été estimé à environ 22,2 % en 2021 (Banque mondiale, estimation modélisée du BIT).

 
Indicateurs de croissance 202020212022 (E)2023 (E)2024 (E)
PIB (milliards USD) 10,5012,1312,5313,0313,70
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) -6,21,52,84,14,6
PIB par habitant (USD) 2.2432.5282.5472.5852.651
Endettement de l'Etat (en % du PIB) 112,1107,999,696,589,2
Taux d'inflation (%) 1,42,03,53,33,2
Balance des transactions courantes (milliards USD) 1,411,772,650,630,01
Balance des transactions courantes (en % du PIB) 13,514,621,24,80,1

Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.

Note : (e) Donnée estimée


 
Indicateurs monétaires 20162017201820192020
Franc CFA BEAC (XAF) - Taux de change annuel moyen pour 1 MAD 60,4660,0659,2161,0360,61

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 

Les principaux secteurs économiques

Au Congo, l'agriculture contribue à 9,5% du PIB et emploie 34% de la population active (Banque mondiale, 2021), dont la plupart pratique une agriculture de subsistance. Bien que le pays possède de nombreuses terres fertiles, seule une petite partie de ces terres est cultivée (moins de 10%). Comme le secteur ne parvient pas à satisfaire la demande intérieure, le Congo dépend fortement des importations de denrées alimentaires. Ces dernières représentent environ 80 % de la consommation alimentaire nationale. Les principales cultures sont le manioc, la banane plantain, la banane, l'arachide et l'huile de palme.

Le secteur industriel contribue à hauteur de 23,5 % au PIB et emploie 21 % de la population active. Les secteurs du pétrole, du bois et des mines sont les principaux moteurs de l'économie. Le secteur pétrolier, en particulier, est la principale source de revenus du pays, bien que le Congo soit trop exposé aux fluctuations des prix des matières premières. Ce secteur est dominé par des sociétés étrangères, le géant français TotalEnergies représentant la plus grande part de la production pétrolière annuelle totale du pays. Le pays dispose d'importantes réserves d'hydrocarbures, estimées à 1,8 milliard de barils de pétrole et 284 milliards de mètres cubes de gaz naturel (OPEP).

Le secteur des services représente 60,2 % du PIB du Congo et emploie 45 % de la population active. Le secteur est principalement basé sur les services de soutien au secteur pétrolier. Le tourisme est en difficulté, principalement en raison de problèmes de sécurité et d'infrastructures insuffisantes. Bien qu'il soit extrêmement porteur, le secteur bancaire congolais reste moins dynamique que celui d'autres pays de la région.

 
Répartition de l'activité économique par secteur Agriculture Industrie Services
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) 33,5 21,5 45,0
Valeur ajoutée (en % du PIB) 9,5 23,5 60,2
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) 1,5 -7,9 5,7

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 

La population active en chiffres

201820192020
Population active 2.124.1502.182.7262.150.245

Source : International Labour Organization, ILOSTAT database

 
201720182019
Taux d'activité total 70,63%70,48%70,33%
Taux d'activité des hommes 72,62%72,36%72,09%
Taux d'activité des femmes 68,65%68,62%68,58%

Source : International Labour Organization, ILOSTAT database

 

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Indicateur de liberté économique

Définition :

L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.

Note :
50,7/100
Rang mondial :
156
Rang régional :
37

Liberté économique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation

 
 

Risque pays

Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.

 

Indicateur de liberté politique

Définition :

L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.

Classement :
Non libre
Liberté politique :
6/7

Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House

 

Indicateur de la liberté de la presse :

Définition :

Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).

Rang mondial :
118/180

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Les sources d'information économique générale

Les principaux journaux on-line et autres portails
Allafrica, Congo News
Profil pays de la BCC, Congo
Les Echos
Les ressources utiles
Ministère des finances et du budget
Ministère des hydrocarbures
Ministère des Zones Economiques Spéciales et de la Diversification Economique
Banque Centrale des Etats d'Afrique Centrale
 
 

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