Mauritanie : Investir

Les IDE en chiffres

Les flux d'investissements étrangers vers la Mauritanie ont été historiquement faibles. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2022 de la CNUCED, les entrées d'IDE dans le pays ont été presque nulles en 2021, ne totalisant que 22 millions USD (contre une moyenne de près de 800 millions au cours des quatre années précédentes). Au cours de la même période, le stock total d'IDE était estimé à 10 milliards USD, soit 109,5% de son PIB. La plupart des investissements sont dirigés vers l'exploration et l'exploitation pétrolières, l'extraction de minerai de fer et d'or, la pêche et l'agriculture. Le secteur minier, en particulier, a connu d'importants investissements ces dernières années, des sociétés telles que Kinross Gold et First Quantum Minerals investissant dans des projets d'extraction d'or et de cuivre. La majorité des IDE en Mauritanie provient de la France, qui a historiquement entretenu de solides liens économiques et politiques avec le pays. Parmi les autres grands investisseurs en Mauritanie figurent la Chine (qui a manifesté un intérêt croissant ces dernières années), les Émirats arabes unis et le Canada. En 2022, plusieurs projets d'hydrogène vert ont été annoncés : le principal est l'australien Aman de CWP Global qui vise à produire de l'hydrogène vert à travers un projet hybride éolien et solaire de 30 gigawatts GW d'une valeur de 40 milliards USD.

Le pays tente de promouvoir sa situation géographique stratégique pour attirer de nouveaux investisseurs. Elle est riche en ressources minérales et halieutiques et présente un grand potentiel énergétique (gaz, renouvelable). La Mauritanie a construit son premier port en eau profonde dans le but de promouvoir Nouadhibou en tant que plate-forme de services polyvalente dans la sous-région. Aucune loi n'interdit ou ne limite l'investissement étranger dans aucun secteur de l'économie, et les entités tant nationales qu'étrangères peuvent se livrer à toutes les formes d'activités rémunératrices (à l'exception des activités impliquant la vente de viande de porc ou d'alcool). Cependant, le gouvernement effectue un filtrage obligatoire des investissements étrangers, qui est non discriminatoire. Parmi les facteurs qui freinent les IDE, il y a l'instabilité politique et sécuritaire, la corruption, un système judiciaire inefficace et politiquement vulnérable et une économie peu diversifiée et très informelle. La Mauritanie se classe 130e sur 180 économies sur l'Indice de perception de la corruption 2022 et 117e sur 176 sur l'Indice de liberté économique 2023.

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