drapeau Suisse Suisse : Le contexte économique

Les indicateurs économiques

Pendant des siècles, la Suisse a adhéré à une politique de neutralité armée dans les affaires mondiales, ce qui lui a donné l'accès et la stabilité politique nécessaires pour devenir l'un des pays les plus riches du monde, doté d'une économie de marché efficace. Son niveau de vie, sa productivité industrielle et la qualité de ses systèmes d'éducation et de santé sont parmi les plus élevés d'Europe. L'économie suisse a relativement bien résisté à la pandémie, grâce à sa spécialisation dans le secteur financier et dans les industries chimiques et pharmaceutiques. Après une croissance de 2,7 % l'année précédente, le PIB du pays a enregistré une hausse modeste de 0,9 % en 2023, la politique monétaire restrictive adoptée pour lutter contre l'inflation ayant freiné les dépenses d'investissement. En outre, la production manufacturière a été affectée par l'atonie de la demande des partenaires commerciaux, ce qui a eu un impact sur les exportations, tandis que la consommation des ménages est restée relativement forte. Le PIB réel devrait croître de 1,8 % en 2024 et de 1,2 % en 2025 (FMI), la croissance de la consommation étant probablement freinée par l'affaiblissement du pouvoir d'achat des ménages. Une hausse des loyers, corrélée à l'augmentation du taux de référence hypothécaire, et des prix élevés de l'électricité sur le marché de détail national au début de l'année 2024 devraient entraîner une augmentation des prix à la consommation.

Les comptes publics ont enregistré un léger excédent en 2023 (+0,1 % du PIB). Malgré une augmentation notable des recettes fiscales et une réduction des dépenses liées à l'intégration des réfugiés ukrainiens, l'excédent du budget public a été limité par les dépenses liées au système de transport public et par une subvention aux employés de la fonction publique pour contrer l'inflation. En 2024, on s'attend à ce que les mesures visant à atténuer l'impact de l'inflation sur les ménages soient assouplies, ce qui pourrait se traduire par un excédent plus important (0,4 % selon les projections du FMI). Dans le même temps, le ratio dette/PIB a diminué pour atteindre 39,5 % en 2023 (contre 40,9 % un an plus tôt) et devrait suivre une tendance à la baisse sur l'horizon de prévision (37,7 % cette année, avec une nouvelle baisse à 36,4 % en 2025). Malgré la situation mondiale tendue, l'inflation en Suisse est restée modeste par rapport aux normes internationales : en 2023, l'inflation globale est estimée à 2,2 %, en partie sous l'effet de la hausse des loyers et des prix de l'électricité. La politique monétaire devrait rester stricte afin d'atténuer les pressions inflationnistes. Le FMI prévoit une inflation de 2 % cette année et de 1,7 % en 2025, atteignant ainsi l'objectif de 2 % de la Banque centrale, bien que l'environnement international difficile soit susceptible d'exercer une pression croissante sur les segments les plus cycliques des industries orientées vers l'exportation. La Suisse reste en tête de liste des paradis fiscaux préférés en raison de sa faible imposition des sociétés et des particuliers étrangers. Le flux de richesses étrangères vers le pays a fait l'objet de nombreuses critiques au cours des dernières années, en raison de préoccupations liées à l'évasion fiscale. Toutefois, après avoir signé un accord sur l'échange automatique d'informations avec l'Union européenne, la Suisse a mis fin au secret bancaire. Depuis lors, les banques suisses sont tenues de partager les informations relatives à leurs clients avec les autorités fiscales étrangères.

Le taux de chômage est resté faible en 2023 - 2,2 % - et devrait rester stable à court terme. L'augmentation de la participation au marché du travail, en particulier chez les mères et les travailleurs âgés, contribuerait à réduire les pénuries de main-d'œuvre. Globalement, la Suisse est l'un des pays les plus riches du monde, avec un PIB par habitant (PPA) estimé à 89 537 USD en 2023 par le FMI. Néanmoins, selon les dernières données disponibles de l'Office fédéral de la statistique, 8,7 % de la population suisse est touchée par la pauvreté monétaire.

 
Indicateurs de croissance 20222023 (E)2024 (E)2025 (E)2026 (E)
PIB (milliards USD) 818,64885,14938,46971,751.022,42
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 2,70,81,31,41,8
PIB par habitant (USD) 93.677100.413105.669108.603113.416
Solde des finances publiques (en % du PIB) 1,00,50,60,30,2
Endettement de l'Etat (en % du PIB) 37,638,336,735,634,3
Taux d'inflation (%) 2,82,11,51,21,2
Balance des transactions courantes (milliards USD) 77,2167,6277,3274,1281,74
Balance des transactions courantes (en % du PIB) 9,47,68,27,68,0

Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.

Note : (e) Donnée estimée


 
Indicateurs monétaires 20162017201820192020
Franc suisse (CHF) - Taux de change annuel moyen pour 1 MAD 0,100,100,100,100,10

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 

Les principaux secteurs économiques

La Suisse est l'une des économies les plus compétitives au monde grâce à ses services à forte valeur ajoutée, ses industries spécialisées et une main-d'œuvre motivée et hautement qualifiée de 5 millions de personnes. L'agriculture ne représente que 0,6 % du PIB et emploie 2 % de la population active (Banque mondiale, dernières données disponibles). Les principaux produits agricoles sont le bétail et les produits laitiers, mais le pays compte également plus de 9 000 exploitations viticoles. Les autorités suisses accordent de nombreuses subventions directes aux agriculteurs afin qu'ils respectent des critères écologiques stricts, tels que la protection des sols. Le pays ne possède pratiquement pas de ressources minérales. Malgré la petite taille du secteur agricole, l'agriculture biologique a connu une croissance considérable (7 819 exploitations biologiques, soit 18 % du total, selon l'Office fédéral de la statistique), mais avec de grandes différences entre les cantons. Les chiffres officiels montrent qu'en 2023, l'agriculture suisse a généré une valeur ajoutée brute de 4,5 milliards de francs suisses, soit une augmentation de 4,2 % par rapport à l'année précédente.

L'industrie emploie 20 % de la population active et représente 24,9 % du PIB. La Suisse est réputée dans le monde entier pour la haute qualité de ses produits manufacturés, qui comprennent des montres, des moteurs, des générateurs, des turbines et divers produits de haute technologie. On estime que le secteur manufacturier contribue à lui seul à 18% du PIB. La vigueur du secteur industriel est due à la présence de grands groupes exportateurs. Bâle, en particulier, abrite une industrie chimique et pharmaceutique très dynamique et puissante. L'électricité est produite principalement à partir de l'énergie hydraulique et nucléaire, et les ressources hydroélectriques fournissent près des deux tiers de l'énergie du pays. Les données de l'Office fédéral de la statistique montrent qu'au 3e trimestre 2023, la production totale du secteur secondaire a augmenté de 1,6 % en glissement annuel, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 4,5 %.

Le secteur des services représente 71,8 % du PIB et emploie 78 % de la main-d'œuvre. Des secteurs bien développés et compétitifs au niveau mondial, tels que la banque, l'assurance, le fret et le transport, ont contribué au développement du commerce international à travers la Suisse. Les compagnies d'assurance et les banques jouent un rôle essentiel dans l'économie suisse, contribuant à hauteur d'environ 9 % au PIB. En 2022, le secteur financier a ajouté environ 69 milliards de francs suisses en valeur et a soutenu une main-d'œuvre d'environ 218 000 employés équivalents temps plein. La Suisse compte 235 banques. En 2022, UBS et Credit Suisse représentaient 40 % du chiffre d'affaires net annuel combiné des banques suisses. En 2023, UBS avait racheté le Credit Suisse. Les 60 % restants du chiffre d'affaires proviennent principalement de diverses sources, dont les 24 banques cantonales, les banques internationales, les banques Raiffeisen, les banques boursières, les banques régionales, les caisses d'épargne et les banques privées. Le tourisme, qui apporte une contribution importante à l'économie, permet d'équilibrer le déficit commercial de la Suisse : après avoir été fortement touché par la pandémie de COVID-19, le secteur s'est redressé en 2022 et en 2023, l'hôtellerie enregistrant 23,9 millions de nuitées durant la saison estivale, soit le niveau le plus élevé jamais observé (+6,3% en glissement annuel - données Office fédéral de la statistique).

 
Répartition de l'activité économique par secteur Agriculture Industrie Services
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) 2,2 19,9 77,9
Valeur ajoutée (en % du PIB) 0,6 24,2 72,4
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) 8,2 2,3 2,0

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 
Indicateurs socio-économiques 2024 (e)2025 (e)2026 (e)
Taux de chômage (%) 2,32,42,5

Source : FMI - World Economic Outlook Database - Dernières données disponibles

 

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La population active en chiffres

201820192020
Population active 4.953.9684.965.0774.959.300

Source : International Labour Organization, ILOSTAT database

 
201720182019
Taux d'activité total 83,96%84,17%84,21%
Taux d'activité des hommes 88,50%88,39%88,24%
Taux d'activité des femmes 79,34%79,87%80,10%

Source : International Labour Organization, ILOSTAT database

 

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Indicateur de liberté économique

Définition :

L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.

Note :
81,9/100
Rang mondial :
4
Rang régional :
1


 

Classement de l'environnement des affaires

Définition :

Le classement de l'environnement des affaires mesure la qualité ou l'attractivité de l'environnement des affaires dans les 82 pays couverts par les prévisions de The Economist. Cet indicateur est défini par l'analyse de 10 critères : l'environnement politique, l'environnement macro-économique, les opportunités d'affaires, les politiques à l'égard de la libre entreprise et de la concurrence, les politiques à l'égard de l'investissement étranger, le commerce extérieur et le contrôle des changes, les taux d'imposition, le financement des projets, le marché du travail et la qualité des infrastructures.

Note :
8.08/10
Rang mondial :
8/82

Source : The Economist Intelligence Unit - Business Environment Rankings 2020-2024

 

Risque pays

Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.

 

Indicateur de liberté politique

Définition :

L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.

Classement :
Libre
Liberté politique :
1/7

Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House

 

Indicateur de la liberté de la presse :

Définition :

Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).

Rang mondial :
10/180

Source : Classement mondial de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières

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Les sources d'information économique générale

Les principaux journaux on-line et autres portails
Swiss Info
Finews
Onlinenewspapers.com
Les ressources utiles
Liste des services gouvernementaux
Département fédéral des finances
Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication
Département fédéral de l'intérieur
Banque Nationale Suisse (BNS)
 
 

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