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Le secteur de la pêche de l’aquaculture marocain

(03/12/2024)

Le secteur halieutique marocain joue un rôle socio-économique de première importance tant au niveau national que régional. En effet, ce secteur contribue à la sécurité alimentaire, génère d’importantes devises et assure des emplois directs et indirects.

Evolution des débarquements de la pêche côtière et artisanale

Les débarquements de la pêche côtière et artisanale se sont consolidés, en valeur, de 6,3% au terme des dix premiers mois de 2024 après une croissance de 6,4% un an plus tôt. Cette progression a été portée particulièrement par la hausse de la valeur des débarquements de céphalopodes (+11,7%), de poissons pélagiques (+6,8%) et de poissons blancs (+0,9%).
Du côté du volume de ces débarquements, il s’est légèrement contracté, soit -0,5% à fin octobre 2024, après un retrait de 11,4% un an auparavant. Cette évolution recouvre une amélioration des captures de poisson pélagique (+1,7%) et des céphalopodes (+12,5%), conjuguée au repli, essentiellement, des captures d’algues de 50,9%.

Les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré, en termes de valeur, une hausse de 8% à 8,46 milliards de dirhams au cours des neuf premiers mois de 2024, selon l’Office national des pêches (ONP).

Par port, un total de 12.023 tonnes de produits de la pêche côtière et artisanale a été débarqué dans les entrées portuaires méditerranéennes à fin septembre dernier, en baisse de 13% par rapport à la même période un an auparavant. En termes de valeur, ces ports ont enregistré une hausse de 9% à 561,97 millions de dirhams.

Bonnes performances de l’aquaculture marocaine

Les performances du secteur aquacole font ressortir une croissance continue en terme de projets de fermes installées, au nombre de 173 fermes ciblant une production à terme dépassant les 99.400 tonnes/an. A ces projets s’ajouteront 61 autres projets qui sont en cours d’acquisition des équipements pour démarrer leur installation pour une production cible annuelle d’environ 24.800 tonnes.

Ces projets comptent des initiatives privées novatrices et écoresponsables visant la diversification de l’offre aquacole nationale et présentant un intérêt particulier au regard d’une valorisation des territoires avec une vraie valeur ajoutée et la création d’emplois stables.

La compétitivité du secteur est également un défi pour lequel le gouvernement a porté des réponses à travers le prolongement des incitations fiscales sur l’importation des intrants, notamment l’aliment de poisson, à un droit de douanes de 2,5% à l’horizon 2026

 

Sources : ONP, ANDA, Ministère de l’Economie et des Finances, MAP

 

Source : Crédit Agricole du Maroc