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Arboriculture fruitière :Nécessité du renouvellement variétal

(02/03/2011)

Le secteur des rosacées fruitières est caractérisé par la culture d’une gamme d’espèces diversifiée (à pépins, à noyaux). Par le nombre élevé d’espèces qui le compose, ce secteur intéresse plusieurs zones de production avec, cependant, des pôles de concentration. En effet, les régions du Haouz, Khénifra, El Hajeb, Ifrane et Sefrou représentent à elles seules plus de 56% du total de la superficie des rosacées. Dans ces régions, la densité de plantation est liée aux modes de conduite des vergers et à la destination de la production. Elle peut varier de 100 pieds/ha (cognassier et prunier) à 1100 pieds/ha. Les hautes densités sont pratiquées essentiellement dans les exploitations localisées au niveau des sites à microclimat favorable et appartenant aux propriétaires dotés de moyens techniques et financiers appropriés. A noter que les nouvelles plantations ont généralement des densités élevées comparativement à celles installées il y a une vingtaine d’années. Dans les vergers modernes, la conduite technique (taille, irrigation, fertilisation, protection phytosanitaire) est généralement maîtrisée. A l’opposé, pour les vergers à caractère familial, un grand effort en matière de vulgarisation des techniques de productions reste encore à faire. En effet, les moyens financiers de cette catégorie d’exploitants sont souvent limités, et constituent un handicap à l’application des itinéraires techniques adéquats. L’arboriculture fruitière est confrontée à plusieurs défis qui imposent une mobilisation des innovations variétales et leur diffusion au service de la profession. Dans ce sens, les obtentions fruitières doivent être en mesure de répondre aux spécificités des différents bassins de production et à la diversité des demandes. Or, force est de constater que les anciennes variétés constituent encore la base de la production des rosacées et occupent la majorité des superficies réservées à ce secteur. Cependant, nous assistons ces dernières années à l’introduction de nouvelles variétés lors des opérations d’extension ou de reconversion. De l’avis des professionnels, une démarche partenariale entre les pépinières et la profession est bien sur de nature à mettre en synergie les acquis et les expériences au profit de développement de l’arboriculture marocaine. En outre, le secteur doit contribuer non seulement à la satisfaction des besoins du marché local en fruits frais et transformés mais aussi à la participation aux exportations marocaines de produits agricoles. Le renforcement de l’infrastructure de transformation et des équipements d’entreposage frigorifique devrait permettre une meilleure valorisation de la production et sa diversification

Source : Agriculture du Maghreb