Actualité
Petite révolution dans le monde agricole
(04/04/2011)
Le ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes a récemment annoncé à Skhirat devant tout le gotha du secteur, la mise en place d’une nouvelle stratégie visant le renforcement du Plan Maroc Vert par le développement du conseil agricole. Reconnaissance à mi-mot des insuffisances du système actuel, dont les faiblesses dépendraient d’une part de la limite des ressources financières, mais surtout des ressources humaines dont dispose la filière, en matière d’orientation et de conseil : « il s’agit d’une stratégie entrant dans le cadre des mesures d’accompagnement visant à concrétiser le Plan Vert » a souligné Aziz Akhannouch, le ministre de l’agriculture. Trois axes de développement ont été évoqués, afin de réorganiser l’encadrement et l’accompagnement des agriculteurs : - Le premier axe vise le développement du conseil agricole privé, sur les bases d’un cadre juridique régissant la profession de conseiller agricole. Il s’agit de favoriser l’émergence de cabinets privés et agrés afin d’améliorer la qualité des services offerts aux agriculteurs. C’est le Fond de Développement Agricole (FDA) qui se chargera de subventionner les prestations. - Le second axe porte sur la redynamisation des services de l’Etat, afin de restructurer le réseau actuel autour de 16 centres régionaux. Il est aussi question de développer une base de données agricoles afin de faciliter le partage des informations. - Le troisième axe a trait à la responsabilisation des instances représentatives des agriculteurs. Et dans le cadre de ce développement, les chambres d’agriculture et organisations professionnelles sont appelées à jouer un rôle de premier plan et de contribuer à la gestion de cette activité de conseil. En fait, l’axe essentiel de ce plan doit encourager et favoriser le partage des informations et des connaissances au profit des agriculteurs. « C’est une étape marquante sur la voie de la réalisation du plan vert » a insisté Aziz Akhannouch. Aux termes de cette approche, l’Etat devra donc renforcer son rôle, en mettant en place un réseau de structures locales, bien équipées et réparties de manière à couvrir tout le territoire. Enfin après le constat des difficultés liées au manque de connaissance d’un certain nombre d’agriculteurs et l’insuffisance des ressources humaines pour y subvenir, cette nouvelle stratégie ambitionne de marquer un tournant dans l’accompagnement à la production afin de favoriser la réalisation des grands objectifs fixés par le plan Maroc Vert
Source : Agriculture du Maghreb