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Le bassin méditerranéen Sous haute surveillance scientifique
(05/05/2011)
L’Union pour la Méditerrané est une réalité bien vivante. Il s’agit ici de la mobilisation des scientifiques des trois rives : européenne, africaine et proche-orientale du bassin méditerranéen pour un ambitieux programme de recherche sur l’avenir de cette région. Exemple unique au monde de collaboration transfrontalière et transdisciplinaire. Le 30 mars dernier, les 180 participants d’un colloque sur l’ile de Malte (France, Espagne, Italie, Grèce, mais aussi Algérie, Maroc, Malte, Tunisie, Israël, Palestine) ont fait la démonstration que la science est un puissant levier de coopération. Objectif : mieux comprendre l’impact des changements globaux sur le pourtour méditerranéen assez pauvre en eau (moins de 1.000 m3/habitant). Le climat que connaitra le bassin méditerranéen dans quelques décennies va préfigurer ce que sera le climat de l’Europe à la fin du siècle. Pour anticiper sur ce siècle à venir, il est essentiel de connaître le fonctionnement du système méditerranéen, mais aussi de comprendre comment les hommes, en aménageant leur milieu, exploitent les ressources et aussi les dégradent. D’autres menaces existent : crues dévastatrices, pollution industrielle et agricole des sols, de la mer et des cours d’eau, épuisement des stocks de poissons,… L’écosystème méditerranéen est aussi un « hot spot » de la biodiversité avec 250.000 espèces végétales (10% des espèces répertoriées dans le monde), et quelques 1.350 espèces marines (17% des espèces dans le monde). Cette richesse est mise en péril par l’acidification des eaux et le développement d’espèces invasives introduites par le trafic maritime, les rejets urbains industriels et agricoles. Un état des lieux va être dressé sous forme de « livre blanc » de la méditerrané. Ces travaux devront trouver un relais politique et des financements au sein de l’Union Européenne : les besoins sont situés entre 500 millions et un milliard d’euros !
Source : Agriculture du Maghreb