Rosacées fruitières

Aperçu sur la filière

Le secteur des rosacées fruitières est caractérisé par une gamme diversifiée d'espèces. Ce secteur est représenté par deux groupes: les rosacées à pépins (Pommier, Poirier, Cognassier) et les rosacées à noyau (Amandier, Abricotier, Prunier, Pêcher, Cerisier).

Les rosacées fruitières occupent une superficie de plus de 300.000 Ha, répartis entre rosacées à noyaux (85%) et rosacées à pépins (15%) avec une nette dominance de l'amandier.

Sur le plan géographique, les zones de production les plus importantes sont localisées en zones de hautes et moyennes altitudes du haut et du moyen Atlas et le Rif. Sur le plan social, l'arboriculture fruitière, procure une activité agricole intense permettant de générer près de 25 millions de journées de travail par an, soit l'équivalent de 165.000 emplois permanents.

Evolution de la filière

Superficie et production

Les rosacées fruitières concernent plusieurs zones de production. Les pôles de concentration concernent les régions telles que: le Moyen Atlas, le Rif Occidental, le Pré Rif, le Saïs, le Haouz et la Moulouya. Ces régions représentent 56% du total de la superficie occupée par les rosacées. La production reste tributaire des conditions de culture et des conditions climatiques de l'année. La production moyenne des rosacées fruitières est estimée à 1.600.000 t/an.

Superficie (En Ha)

2015/2016

2016/2017

2017/2018

Produit

Bour

Irrigué

Bour

Irrigué

Bour

Irrigué

Amandier

133 638

32 179

137 769

33 095

151 348

34 907

Pommier

352

48 319

341

49 157

262

50 327

Prunier

1 528

13 398

1 319

14 032

1 501

13 950

Grenadier

1 187

11 043

1 439

10 572

1 121

11 523

Abricotier

84

12 880

88

11 331

73

11 080

Pêcher-nectarine

73

9 119

46

10 883

35

10 984

Figuier

51 566

6 740

52 898

7 635

54 268

7 230

Noyer

826

6 301

824

6 635

836

6 866

Avocatier

3 806

-

3 505

4 449

Cognassier

103

4 548

129

3 938

125

4 232

Poirier

133

3 389

118

2 940

219

3 793

Cerisier

264

2 748

14

3 045

3 025

Néflier

481

-

497

702

Caroubier

11 408

1

14 088

27

12 707

414

Source : MAPMDREF

Evolution de la superficie (ha) des principales plantations des
rosacées pour les trois dernières campagnes

Source : MAPMDREF

Production (En T)

2015/2016

2016/2017

2017/2018

Produit

Bour

Irrigué

Bour

Irrigué

Bour

Irrigué

Amandier

59 022

53 658

56 342

60 582

54 291

62 979

Pommier

214

686 964

493

820 054

326

696 624

Prunier

6 430

117 147

7 430

171 957

9 092

196 131

Pêcher-nectarine

111

94 974

119

138 441

82

157 811

Grenadier

4 352

82 152

7 007

133 665

3 436

110 044

Abricotier

121

71 034

143

112 395

164

101 448

Cognassier

138

31 949

237

45 509

131

59 313

Avocatier

42 256

-

41 695

51 170

Poirier

299

27 455

342

33 683

434

34 768

Figuier

43 562

16 319

111 137

26 797

107 798

20 582

Cerisier

886

7 207

26

13 380

13 665

Noyer

671

9 335

846

11 791

380

12 087

Néflier

5 570

-

5 807

5 354

Caroubier

59 025

58 459

164

64 091

39

Source : MAPMDREF

Evolution de la production (En T) des principales plantations des
rosacées pour les trois dernières campagnes

Source : MAPMDREF

Organisation de la Filière

Sur le plan de l'organisation professionnelle, le secteur des rosacées à pépins et à noyaux est représenté par la Fédération de Développement de l'Arboriculture au Maroc (Fé.D.A.M.) dont l'objet consiste à défendre les intérêts des producteurs auprès des pouvoirs publics.

Le rôle de cette interprofession en matière d'encadrement, d'orientation et d'organisation des producteurs reste toutefois limité en raison de la faiblesse des moyens humains, matériels et financiers dont elle dispose. Par ailleurs, l'absence d'une interprofession regroupant l'ensemble des maillons de la filière ne permet pas à l'ensemble des intervenants dans la filière d'adopter une vision unifiée et concertée quant à son développement. Le mouvement coopératif reste en général peu développé dans la filière, exception faite de quelques coopératives intervenant dans l'activité de collecte et de conservation des pommes.

Transformation et valorisation

Dans le cadre du contrat programme signé avec la profession (2011-2020), elle s'engage à améliorer les conditions de valorisation de la production arboricole à travers :

- L'installation de capacités additionnelles de valorisation de la production réparties par type d'activité comme suit :

  • Conservation par le froid : 270.000 T/an ;
  • Conditionnement avec froid : 140.000 T/an ;
  • Transformation : 250.000 T/an.

- La mise à niveau des unités industrielles de valorisation existantes ;

- Le recours à l'utilisation des technologies respectueuses de l'environnement ;

- L'amélioration des conditions d'approvisionnement des unités de valorisation par le développement de projets d'agrégation et l'encouragement à la contractualisation des rapports transactionnels entre les producteurs et les industriels ;

- L'adoption progressive des systèmes de traçabilité et des systèmes d'assurance qualité.

En 2017, un nouveau contrat programme des industries agroalimentaires a été signé entre le Gouvernement et les opérateurs privés (2017-2021), ce contrat prévoit pour la filière de l'arboriculture fruitière, 10 nouvelles stations de conditionnement et 43 nouvelles unités frigorifiques de maraîchage et arboriculture fruitière.

Exportation

L'objectif fixé à 2020, pour l'augmentation des exportations n'a pas été atteint. Toutefois, le volume exporté a plus que doublé, passant de 10.000 (en 2011) à 26.100 tonnes (en 2017), soit 52% de l'objectif tracé (50.000 T). A noter que 32% des exportations sont composées de fruits frais (pomme, prune, pêche et abricots) alors que le reste est constitué de fruits transformés.

Subventions de l'Etat

Dans le cadre du partenariat Public-Privé mis en place par le Plan Maroc Vert, un contrat programme a été signé avec la profession. Une enveloppe de 10,2 milliards de DH d'investissements dont 3,6 milliards de fonds publics est dédiée au secteur sur la période 2011-2020. Grace aux incitations étatiques, ce contrat programme a eu un effet accélérateur pour l'emploi dans la filière, puisque le volume de travail a doublé, passant de 15 à 30 millions de journées de travail.

Ces incitations, sous forme de subventions, ont concerné plusieurs rubriques, à savoir :

  • Acquisition des plants : 60% ;
  • Achat de filet anti-grêle : 40% :
  • Machines de lutte contre le gel : 30% ;
  • Investissement dans les unités de conditionnement et de valorisation : 10%.

Ce soutien à l'aval de la filière a été renforcé par le contrat programme des industries agroalimentaires (2017-2021) qui prévoit dans les filières des agrumes, des fruits et légumes frais et transformés, la création de 79 nouvelles stations de conditionnement, 92 nouvelles unités frigorifiques et une unité d'écrasement de petits fruits, ainsi que des extensions et la mise à niveau d'unités existantes. Ces investissements menés par le privé, sont soutenus à hauteur du tiers du capital investi par des fonds publics.

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